Nous opérons dans des conditions de stérilité maximum avec masque, calot, champs et blouses stériles jetables, les instruments étant stérilisés à l'aide d'un poupinel et d'un autoclave de dernière génération (à vide fractionné). Deux blocs chirurgicaux dont un avec air filtré et une table humide permettent de séparer les chirurgies en fonction du risque septique. Les chirurgies septiques sont pratiquées après les chirurgies stériles (c'est pourquoi abcès et détartrages ne sont faits, en général, qu'en fin de matinée). L'équipe d'entretien des locaux respecte un protocole strict. Du fait de notre expérience et de notre formation continue, les chirurgies sont rapides donc le risque infectieux est diminué. Nous préférons prévenir (éviter l'infection) que guérir (soigner l'infection que l'on a provoquée). Les antibiotiques masquant souvent certains signes d'infection, ils peuvent en ralentir la reconnaissance et parfois l'agraver. Ces mesures nous permettent d'éviter l'utilisation d'antibiotiques autour de la chirurgie.  Aucun patient ne reçoit systématiquement d'antibiotique. Nous n'avons jamais donné d'antibiotiques suite à castration, ovariectomie, orthopédie de moins de 2 heures...). En cas de chirurgie dite propre-contaminée (la contamination a lieu inévitablement pendant la chirurgie urinaire, digestive....) un antibiotique est injecté avant et pendant la chirurgie (antibioprophylaxie). Enfin, en cas de chirurgie contaminée (pyomètre, péritonite, parodontite...) un antibiotique est administré après la chirurgie puis est changé après résultat de l'antibiogramme (si pratiqué). Cette rigueur nous permet d'éviter les infections nosocomiales, et si par malchance une telle infection survenait, nous n'avons pas sélectionné de germes résistants aux antibiotiques du fait de l'absence de leur utilisation systématique.