La période la plus importante dans la vie d’un chiot se situe entre 1 et 6 mois. Il convient d’éviter de nombreuses erreurs afin de ne pas avoir de problèmes de comportement plus tard.

 

Non aux morsures !

C’est la chose la plus importante qu’un maître puisse apprendre à son chiot. Dès le premier jour apprenez au chiot à contrôler ses mâchoires : lorsqu'il vous mordille, même doucement, cessez le jeu, dites fermement « non » et pincez lui les babines.

 

Attachement:

Le chiot qui vient d’arriver à la maison a besoin de créer un lien avec son nouveau maître. Il faut donc passer beaucoup de temps à le caresser et jouer.

 

Acquisition de la propreté:

Avant 4 mois, le chiot ne peut être parfaitement propre donc patience! Contrairement à une idée reçue, il ne faut pas apprendre à un chiot à faire ses besoins sur un journal ou une alèse (tapis d’éducation). Il ne faut jamais le punir lorsqu’il fait ses besoins dans la maison, il ne faut jamais lui mettre le museau dedans.

Il faut le sortir plusieurs fois par jour (principalement au réveil et après manger) et attendre tranquillement, parfois longtemps. Lorsqu’il finit de se soulager, on le félicite chaleureusement, on le caresse et surtout on ne rentre pas immédiatement, on continue la promenade quelques minutes sinon il se retiendra au maximum pour faire durer la balade. Lorsqu’il fait dans la maison, on fait semblant de ne pas le voir, il ne faut jamais ramasser devant lui. La zone choisie pour les besoins doit être celle qu’il utilisera plus tard, jardin, caniveau...  La protection vaccinale est suffisante dès la naissance si sa maman était vaccinée. Il est inutile d’attendre le dernier vaccin qui est administré trop tard, à un âge ou le chiot apprend plus difficilement. De toutes façons, le risque infectieux est négligeable devant le risque de présenter des troubles du comportement. C’est pourquoi il faut le faire sortir dès les premiers jours.

 

Les repas:

Chez les chiens (et tous les animaux vivant en groupe), le dominant mange d’abord, le dominé le regarde manger, donc :

Les maîtres mangent toujours avant le chien; le chien peut regarder son maître manger, mais de loin ( l’idéal étant de lui interdire d’entrer dans la pièce du repas ). Le maître donne ensuite à manger à son chien dans une pièce secondaire (cuisine) et il ne regarde jamais le chien qui mange (certains chiens essayent de dominer leur maître en refusant de manger en dehors de sa présence). Au bout de  30 minutes, le maître retire la gamelle que son compagnon ait mangé ou non. Le chien ne doit jamais obtenir de la nourriture lorsqu’il la demande.

 

La stimulation:

Un chiot n’a peur de rien et apprend très facilement avant l’âge de 3 mois et demi. C’est donc avant cet âge qu’il faut le stimuler, lui montrer toutes sortes de situations qu’il rencontrera plus tard (bruit de la ville, chat, enfants, hommes ou femmes, voiture, autres chiens mâles et femelles...). Par exemple, s’il n’a jamais été en contact avec des chats ou des enfants avant 3 mois et demi, il risque d’être agressif envers eux à l’âge adulte (ou d’en avoir peur)

 

Votre chien est un chien !

Certains chiens  qui ont été séparés trop tôt de leur mère oublient qu’ils sont des chiens, c’est pour cela qu’il faut les mettre en contact très rapidement avec d’autres chiens (de préférence calmes et bien élevés) afin qu’ils apprennent le “langage des chiens” et qu’ils n’aient pas de problèmes relationnels plus tard.

 

La marche en laisse:

Très tôt, il faut lui mettre un collier, le laisser s’y habituer sans obligatoirement le laisser tout le temps. Ensuite on y accroche la laisse qu’on laisse libre afin qu’il s’habitue à son contact et ce pendant des périodes de 5 à 10 minutes. Lorsqu’il s’est habitué au contact de la laisse, on la saisit et on le suit partout où il veut aller. Ensuite, petit à petit, patiemment on essaye de le diriger sans trop le forcer.

 

Partir et revenir:

De nombreux chiens aboient ou font des dégâts quand ils sont laissés seuls, ceci est dû à une anxiété dite “anxiété de séparation”. Pour entraîner votre chiot à supporter ces périodes de solitude, prenez l'habitude de l'ignorer totalement pendant quelques minutes avant votre départ et de partir sans rien dire mais sans vous cacher.  A votre retour, ignorez-le jusqu’à ce qu’il renonce à vous faire la fête, ensuite, caressez-le uniquement lorsqu'il s’est calmé et qu’il fait autre chose. S’ il a commis quelques dégâts, ne le grondez pas, cela ne sert à rien, mais ne nettoyez pas en sa présence.

 

Un coin pour lui:

Attribuez à votre chiot un endroit particulier pour dormir ou se retirer. Lorsqu'il est dans son coin, laissez-le en paix. Il est formellement interdit de l'en extirper pour le corriger ou le câliner; en effet il s'y réfugie après une faute en se soumettant et ne peut donc être grondé de surcroît. Il dort dans un endroit déterminé d’où il ne peut surveiller la maison: ni un lieu de passage obligé (couloir) ni une chambre.

 

Détachement:

C’est une période capitale, entre 4 et 6 mois, votre compagnon devient pubère. Il faut à ce moment refuser les contacts (câlins, caresses...) qu’il provoque (l’ignorer sans le repousser). Vous pouvez le caresser, le câliner mais uniquement quand vous le décidez (à cet âge, vous initiez les contacts, pas lui). Beaucoup de maître refusent par gentillesse de pratiquer ainsi et le regrettent quelques mois plus tard quand s’installent des troubles du comportement. De plus, ne laissez jamais un chien faire des chevauchements, même en jouant.

 

Ignorer les comportements indésirables:

Rassurer un chien qui à peur en le portant, en le caressant, en lui parlant revient à le récompenser pour avoir une attitude craintive (pour lui, il y avait une bonne raison de s’inquiéter). Il est plus judicieux de l’ignorer jusqu’à ce qu’il se montre plus confiant. Ignorer un chiot qui a un comportement indésirable (goûter une saleté dans la rue…) est souvent le plus difficile qu’un maître puisse faire, mais avec du temps et de la persévérance cela marchera souvent.

 

Menaces, agressivité:

Fréquemment et normalement vers l’âge de 6 mois ( puberté ) le chien a une manifestation d’agressivité, grognement, morsure. Il mérite ce jour là la gifle de sa vie qui, si elle est donnée au bon moment calmera ses ardeurs agressives pour le reste de ses jours.

 

Récompense:

La meilleure récompense ce sont des caresses chaleureuses, un câlin et un ton joyeux dans la voix.

 

Punition:

Une idée reçue à combattre : ne jamais utiliser de journal de jet d’eau ou un autre objet pour punir un chien. Le frapper est parfaitement inutile.

Il faut le retourner sur le dos en position de soumission, une main sur la gorge, une autre sur le ventre, jusqu’à ce qu’il s’immobilise (cela peut durer 30 secondes chez un chiot nerveux, attention de ne pas céder avant lui) ou bien en le soulevant par la peau du cou  jusqu’à ce qu’il ne bouge plus.

Un chien adulte est punit par exclusion du groupe, les maîtres se lèvent, avancent vers lui et l’envoient  se coucher dans  son panier ou une pièce secondaire, sans l’enfermer.

 

Manipuler:

Il faut habituer le chiot à être manipulé le plus tôt possible. Lui toucher les pattes, le ventre, la gueule, les oreilles, le brosser et le mettre sur le dos souvent et sous forme de jeux.

 

Ces conseils sont, bien sur, à adapter selon le caractère du chiot, ils devront être suivis à la lettre chez un chiot hyperactif, très collant ou agressif (surtout la période de détachement), mais il faudra plus insister sur la stimulation, le jeux, les caresses chez un chiot peureux ou peu réactif.